Faire le tour de son histoire



Chacun de nous a une histoire à raconter. Notre histoire est le filtre par lequel nous concevons le monde. Se connaître, c’est le point de départ de nombreuses guérisons.

Ce n’est pas un hasard, si les Amérindiens et tous les nomades de ce monde accordent tant d’importance au récit. Savoir dire les choses comme nous les ressentons résonne avec plus de profondeur aux oreilles de l’entendeur. C’est souvent par une conte que les voyageurs remerciaient leurs hôtes.

Se mettre dans la peau de ses personnages, c’est une merveilleuse façon de comprendre la psyché humaine. Raconter sa vie, c’est apprendre à se voir en plusieurs temps et dans plusieurs rôles. C’est comprendre que chacun de nous est un miroir de l'autre; nous avons tous des réflexes conditionnés à la souffrance et c'est ainsi que nous attirons vers nous ce que nous ne voulons pas. Nous sommes les auteurs de nos dépendances !

La méditation est un outil très utile pour déceler ce qui dérange ou ce qui va. Plus vous êtes conscient(e) de vos réflexes et, plus vous êtes en mesure de comprendre ce qui vous bloque au bonheur par un lâcher-prise. Toutefois, la méditation n'est pas suffisante pour guérir un cœur brisé.  

Groupes d'entraide et thérapies

Pour s'ouvrir à l'amour, ça prend parfois de l'aide thérapeutique. Pour y arriver, vous avez le choix. Ils existent un éventail de thérapies, c'est à vous de choisir ce qui vous sonne juste. Au Québec, Les thérapeutes s'annoncent dans des revues holistiques comme le magazine le Mieux Être, dans les centres de ressourcement de votre région et sur le Web. Pour ce qui est des approches traditionnelles, vous n'avez qu'à vous adresser à votre médecin de famille ou demander un médecin dans un centre de sans-rendez-vous.

Nous avons la chance d'avoir également des groupes d'entraide dans chaque grande ville du Québec. Pour les joindre, il suffit d'entrer en contact avec un CLSC. Généralement l'adhésion à ces groupes est gratuite ou à prix peu élevé.

Selon moi, il n’y a pas de secret, c’est en se dévoilant aux autres, que cette unicité se crée. Bien sûr, cela ne se fait pas automatiquement. Cela prend du temps. Surtout savoir quand et avec qui le faire. Les gens qui nous entourent ne sont pas toujours ouverts et «vouloir les changer» ne fait que mettre de l'huile sur le feu! C'est pourquoi, je suis très favorable aux groupes d'entraide; ça permet une écoute et aussi une aide pour se remettre sur les rails.

Le quotidien est souvent loin du conte. Le vivre en sachant que rien n'est connu, mais à être vécu, c'est là notre plus grand défi; être authentique et offrir le meilleur de nous-mêmes.

Michèle Rhéaume

Metta

P.S. Depuis une dizaine d'années de nombreux médecins se sont penchés sur les effets des traumatismes sur les dépendances tous azimuts. L'un d'eux, le Dr Gabor Mate, a mis au point une technique pour ramener l'attention de ses sujets vers le bien-être en développant pour eux-mêmes davantage de douceur. C'est la bienveillance envers soi qui en est la clef de la guérison. Je joins ici quelques liens vers celui-ci et d'autres.

Références: CLSC du Québec : http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_CLSC_du_Qu%C3%A9bec
Magazine Le Mieux Être, site web: http://www.magazinemieuxetre.ca/

Pour vivre une expérience de médecine amérindienne voici quelques adresses :
http://www.sunray.org/
http://www.medicineeagle.com/
http://grandquebec.com/monteregie/maison-amerindienne/

Quelques références sur les traumatismes : 

Gabor Mate, médecin spécialisé dans la recherche sur les traumatismes et les addictions :

The Compassionate Inquiry, technique d'intégration du traumatisme ( en anglais seulement ):

https://www.youtube.com/watch?v=JrSUpJSfxRs

 Les effets du traumatisme sur les dépendances (en anglais seulement)

Guy Corneau, médecin et psychanalyste Jungien
CORNEAU, Guy, 2007. Revivre. Éditions de l'Homme : Montréal, Collection, numéro. ISBN : 9782761929554

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