Croyances


Jean-Louis à Delafontaine avec Markenley 6 ans, Valdona 14 ans, Kharidja 12 ans, Rayan 12 ans, Clara 6 ans.

du site
http://recreart-vsart.blogspot.ca/2010/12/le-baton-de-pluie-ou-baton-de-parole.html

Les croyances proviennent d'une expérience, d'un livre, d'un enseignement, d'une réflexion, d'un channelling et autres natures. Ce sont souvent des idées influencées par notre ego, l'instinct de survie. Nous pouvons les reconnaître lorsque que celles-ci nous font réagir devant des idées de manque, de danger ou de perte de contrôle.

Certaines de ces croyances nous aident à traverser des moments difficiles ainsi que célébrer la vie, tandis que d'autres nous enfoncent davantage dans les idées de séparation et de domination. En ce moment, nous subissons ces diktats chez toutes civilisations confondues et bien sûr en nous-mêmes.

La publication Nouvelle Terre  d'Eckart Tolle nous interroge sur le futur humain et les changements environnementaux. Tolle souligne l'importance des communautés et des nouvelles possibilités qui peuvent survenir lorsqu'il y a un lâcher-prise sur la façon de faire et les résultats. Il mentionne également de nous méfier du pire mécanisme de domination qui existe en ce moment: celui de prétendre détenir la Vérité.

Eckhart Tolle donne l'exemple des gurus dominateurs qui sont inflexibles au changement. Pour bâtir avec le monde, tel qu'il est, nous avons besoin de voir l'enseignement autrement et d'adopter des vues plus ouvertes. Les guides qui s'obstinent à vouloir ancrer leur Vérité, par la peur ou toute autre forme de répression, empêchent le dialogue.

Je suis d’accord avec cet énoncé. La Vérité n’est pas la même pour tout le monde. Se la faire imposer, menace l’harmonie. C’est le danger qui guette plusieurs écoles de méditation et bien sûr, nous tous.

La Vérité est une idée. Les idées muent. Parfois des idées ne passent plus après un certain temps, surtout, lorsqu'elles sont confrontées à l'idée de la preuve et même à l'idée de la preuve versus la véracité de nos sens. Les yeux ne voient pas toujours, c'est comme l'écoute: j'entends très souvent ce que je veux entendre!

Le bon et le mauvais côté des choses
Dans un conflit, il n'y a pas de bon et de mauvais côtés; les deux parties ont chacun raison, car ceux-ci se basent sur leur grille d’évaluation.

« Il n’existe pas de notion universellement acceptée d’équité de justice… La justice est aussi relative à l’observateur et ce qui parait juste à l’un peut paraître injuste à l’autre.

En voici la preuve : lorsque le lion dévore un mouton, est-ce injuste? Du point de vue du mouton, c’est certainement injuste. Du point de vue du lion, en revanche, c’est parfaitement juste. Il a faim et le mouton représente le pain quotidien auquel il a droit. Qui a raison? »
"Être bien dans sa peau" du Dr. David D. Burns, éditions Héritages

Pour que cela soit juste, il nous faudrait être identiques!

La reconnaissance de l’objet, de la personne et de la situation provient d’abord de nos sens. Il a fallu voir, entendre, lire, sentir ou toucher pour entrer en lien avec le tout. Le sens, que nous leur accordons, s’est fait, par la suite, avec les données de nos parents, nos professeurs, notre entourage, nos livres et nos médias. Ceux-ci nous ont appris à voir, sentir et saisir comme eux-mêmes.

La saisie est différente également pour chacun. Les mémoires qui accompagnent chacun de nos sens sont emmagasinées dans notre cerveau. Toutes les expériences de peur et de malaise créés avec la saisie demeurent souvent inconscientes. Celles-ci activent notre instinct de survie, l'ego.

L’objet, la personne et la situation ont diverses connotations pour chaque culture.

Ce qui est bien pour une communauté peut être perçu comme mal pour une autre. Notre notion de ce qui est juste relève de nos croyances.

Hélas, dans le monde que nous vivons, un grand nombre de gens prétend détenir la Vérité parce qu'il se base sur des données scientifiques pour définir, guérir et montrer ce qui est en tentant de contrôler les résultats. Pas étonnant, qu'il y est tant de désaccords dans le monde scientifique!

La peur est une manière de créer. Regardez autour de vous et vous constaterez que, ce qui vous fait le plus peur, survient parfois !

Le monde est fait d’idées de rêve, de peur, d’inconscience et de folie. La folie est nécessaire, quand la raison devient trop lourde. Mais quand la folie de la Vérité devient une obsession mentale, selon moi, c’est le début de la guerre.

Cela peut arriver à n’importe qui ! Il suffit d'un deuil, d'un accident ou tout autre événement sur lequel nous n'avons pas de contrôle. Chacun de nous peut chavirer. Heureusement, nous pouvons compter sur la méditation pour nous relever.

Sortir de la tête
Pour mieux avoir une vue d'ensemble, je me retire dans le cœur; je sors de la réflexion et j'observe ce qui est là en respirant consciemment. Cela m'aide très souvent à me détacher de l'ego et à retrouver mon unicité.

Mon monde réfléchit ce que je pense. Si je ne l'aime pas, c'est qu'il y a de fortes chances que je sois obnubilée par mes projections. C'est ainsi, pour changer le monde, il me faut changer de perspective, me choisir, m'accepter avec mes forces et mes faiblesses, ma noirceur ainsi que ma lumière!

La paix commence en soi
Vouloir changer le monde commence avec soi-même. Au lieu de projeter nos problèmes, prenons le temps de faire la paix avec ceux-ci.

La pratique du lâcher-prise
Ne veut pas dire se résigner ou abdiquer, mais simplement laisser aller sur le besoin d'approbation, de contrôle ou de sécurité. En laissant aller nos besoins sur les sensations, nous dégageons un espace pour la communication où nous honorons l'autre et sa différence tout en étant nous-mêmes.

Dire notre vérité devient plus facile et il en est de même pour l'écoute. Même si nous ne sommes pas d'accord avec les propos de l'autre, nous choisissons l'espace non égotique où tout est possible!

La présence
Ce qui ne change pas et qui est constamment « nous » est la présence. Elle est toujours là et n'impose aucune humeur, idée ou émotion, elle est simplement. Revenir à  « soi », c'est lâcher prise sur les identifications égotiques.

Une personne qui sait ce qu'elle est n'a plus rien à prouver à personne. Elle est bien avec elle-même. La peur et les idées n'ont plus la même emprise sur elle : elle est libre.

Cela peut arriver à n'importe qui. Pas besoin de faire partie d'une élite pour connaître cette joie. Nous n'avons qu'à commencer là où nous en sommes.

Metta

Références:
« La nouvelle Terre », Eckart Tolle, les Éditions Ariane, octobre 2005
« Être bien dans sa peau » Dr. David D. Burns, éditions Héritages, octobre 1994

Licence Creative Commons
Verbe et pensée de Michèle Rhéaume est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.
Fondé(e) sur une œuvre à http://verbeetpensee.blogspot.ca/.

Messages les plus consultés de ce blogue

Les mémoires d’une métisse

Quand le corps ne veut plus travailler