La fin d'une histoire


Déesse Kali du Tarot Goddess

Au départ, je voulais vous imposer un récit, afin de vous faire comprendre le jeu de miroirs. En fait, j'étais dans le déni. La fin d'une histoire survient, lorsqu'il n'y a plus rien à prouver; lorsque le besoin d'avoir raison devient dérisoire.

Se détacher du passé est un processus. Un jour, nous croyons en avoir fini et voilà qu'un souvenir refait surface, une personne ou une parole nous atteint et la résistance à tout cela s'amène comme un boomerang. Les vieux réflexes nous incitent à réprimer la sensation, mais rien n'y fait, l'effet semble prendre de l'ampleur. 

Plus nous nous détachons du besoin de nous séparer ou de nous unir à nos mémoires et plus il est facile de vivre avec nos souvenirs, car la charge émotionnelle s'allège.

La fin d'une histoire c'est également la reconnaissance de nos émotions. Cela se vit très souvent comme un deuil: au départ il y a le déni, la tristesse et le marchandage qui n'est pas trop loin puis, vient la résignation et finalement, l'acceptation. Parfois, cela se fait spontanément! Des brides d’événements, des peurs ou des résistances se dissolvent en un lâcher prise! Tout dépend de notre aptitude à la résilience. Se détacher ne veut pas dire oublier, mais honorer ce qui a été en acceptant de vivre toute la panoplie émotionnelle qui resurgit avec le souvenir.

Demander de l'aide est souvent la solution, lorsque les schémas de souffrance nous empêchent de fonctionner normalement. Cela demande beaucoup de courage, mais très souvent, c'est le pire moment à passer. Il existent des thérapies tous azimuts, à tous les prix et pour tout le monde. Il suffit de choisir ce qui nous convient. ( Si vous avez besoin de quelques pistes de recherche, le blog Faire le tour de son histoire vous les indiquera. )

Méditation et perspective

Mon histoire, je me la suis racontée plusieurs fois, je me suis même persuadée que cela était ma réalité. Je l'ai décortiquée, analysée, gobée, digérée et chiée. L'analyse est un bon outil pour bien comprendre ce qui fonctionne et ce qui fait défaut. Raconter cette histoire m'a également fait voir des facettes de celle-ci que je ne voulais pas voir. Le renvoi est très efficace.

La méditation aide à la connexion du témoin en soi. Cette part de nous qui ne juge pas et qui est toujours présente. Le témoin qui nous montre ce qui est ainsi celui qui nous aide à voir nos projections. Celui-ci est très efficace sur les concepts et croyances qui nous empêchent d'être nous-mêmes. La méditation nous branche sur la vie: je suis bien plus qu'une émotion, une sensation et une pensée, je suis vivante. Les émotions, sensations et idées sont des mémoires. Des pensées mortes.

Ce que je suis c'est maintenant

Ce qui s'est passé est terminé. Je ne peux le changer, mais je peux changer de perspective face à l'attachement à cette histoire, en me branchant sur ici.

La fin de la quête

Le monde est tel que je suis et je pense. Ce qui me repulse est souvent un désir ou sensation non avouée, réprimée, inconsciente et même haïe. Il est plus facile de transférer un problème que de le régler, car l'ego me fait croire que j'ai raison et qu'il faut me battre, fuir ou geler mes émotions, afin de ne pas perdre la face.

Derrière chaque besoin de contrôle, de sécurité, d'approbation, d'union et de séparation, il y a toujours un contraire. Chercher l'approbation et la sécurité revient à un besoin de contrôle et le besoin d'être contrôlé. Vouloir changer le monde en choisissant de contrôler ce que les autres peuvent penser, c'est se positionner comme victime et agir comme un bourreau. Si vous souffrez d'un complexe d'infériorité, vous allez rencontrer inévitablement des gens qui vous le feront sentir parce que vous donnez votre pouvoir!

La liberté est ici

Personne ne peut nous la donner ou aller la chercher pour nous, il suffit de s'arrêter et de plonger en soi. L'amour, l'abondance, le bien-être, la sécurité n'appartiennent pas qu'aux autres, il est en nous également. Difficile à croire lorsque nous sommes complètement obnubilés par les désirs, les attentes, les peurs, les besoins tous azimuts.

Bien sûr, il y a les besoins essentiels, mais une fois que nous avons répondu à ceux-ci, le cerveau rapplique souvent par une autre demande. Bien souvent, nous vivons dans le passé ou nous projetons dans le futur. Nous sommes accrochés à nos histoires comme un alcoolique, un dépendant affectif, un toxicomane, une boulimique ou une joueuse compulsive. Si vous calculez le temps que vous passez à y réfléchir, cela vous donnera une bonne indication de votre manque de présence!

Les sensations et les émotions nous bernent très souvent. Avez-vous remarqué à quel point nous sommes captivés par des idées de manque! Le manque est une réaction hormonale stimulée par l'instinct de survie: l'ego. Très utile à l'âge des cavernes, cette sensation nous a permis de déceler ce dont nous avions besoin pour survivre. 

Tant que nous chercherons ailleurs qu'en nous-mêmes ce dont il nous faut, nous rencontrerons des désillusions et des attentes sans fin. La liberté est ici et chacun de nous a la possibilité de devenir libre.

Préférez-vous demeurez attachés à vos idées de contrôle ou
vous sentir libre et mieux?

Chaque personne réfléchit systématiquement notre état égotique : notre besoin de reconnaissance, de sécurité et de contrôle. Personne n'est que lumière. Nous avons tous notre part d'ombre. Tantôt le héros de notre histoire ou le metteur en scène de notre conte, mais souvent ignorants ou indifférents du récit des personnages de notre film, nous sommes à la fois des tyrans et des victimes. Notre besoin de contrôle sur la vie des autres ou vice versa mène au conflit. Le secret du bonheur est dans la résilience.

S'attacher à une histoire, une sensation ou une émotion, c'est s'accrocher à la souffrance. Tout change, rien ne reste sauf la présence. Le vivant.

L'empowerment

Le détachement est un choix. Cela peut se faire avec différentes méthodes, il suffit toutefois de le vouloir. Personne ne peut faire le travail pour vous, c'est votre défi, - à moins bien sûr que vous ayez besoin d'une aide médicale- c'est vous qui faites le chemin vers votre libération.

Préférez-vous demeurer attachés à votre histoire ou vous sentir libre et mieux?



Metta
Michèle Rhéaume

Références :
Le blog le travail de l'ombre


Méthode Sedona, outil pour lâcher-prise: L'art du lâcher-prise; la Méthode Sedona




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